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vendredi 22 avril 2016

Téhéran (1) - Golestan Palace

Petit matin, vue sur les montagnes enneigées du nord de Teheran

Il est 7 hres. Pas beaucoup dormi. Voilà ce que je vois de la fenêtre de ma chambre.




Voilà où l'on est, à l'hôtel Khayyam

Il se trouve au fond d'une allée, donc c'est calme.


Notre chambre




La ville est divisée en deux parties : le nord et le sud. Les quartiers du nord de Téhéran sont plus riches, modernes, cosmopolites alors que les régions sud sont moins attrayantes, mais moins chères. 

Nous sommes... au sud.



L'hôtel Khayyam porte le nom d'un célèbre mathématicien, astronome, philosophe et poète persan, Omar Khayyam, né à Nishapur dans le nord-est de l'Iran en 1048, mort en 1131) plus connu aujourd'hui pour sa poésie. Il est considéré comme l'un des scientifiques les plus influents du moyen âge. Il a écrit de nombreux traités sur la mécanique, de la géographie, de la minéralogie et de l'astronomie.

On en apprend des choses !
Omar Khayyam

Le quartier c'est ça : on ne pouvait être plus central de la partie la plus touristique !
Parce que Teheran, c'est GRAND !




Téhéran, ville polluée en raison du trafic important, de l'absence de relief et de la densité de ses 14 millions d'habitants.

Petit déjeuner

Un buffet copieux.  Du jus de fruit (pas du naturel), du fromage, de la confiture, du pain (le à trous qui est celui que j'aimerai le moins, du caoutchouc). Mais mauvaise surprise : s'il y a bien du café en plus du thé (que je ne bois pas) c'est du 3 + 1. Comme j'en avais découvert en Thaïlande. un mélange café en poudre + lait + sucre. impossible pour moi.

Je remonte à la chambre, et heureusement que j'ai apporté quelques sachets de Nescafé noir.

Je ne savais pas qu'on pouvait demander à avoir des oeufs, même des oeufs frits. 
Je le saurai le lendemain.

Direction la place Imam Khomeini (Imam Khomeini Square). On traverse la place par un passage souterrain. On rencontre un Iranien qui nous aborde, Heidar. C'est le premier et ce ne sera pas le dernier, oh que non. 

Le Golestan Palace, qui est indiqué par un panneau marron sur le coin de la Place Khomeini. 
Il se trouve entre Imam Khomeini Square et le bazar.



Le Golestan Palace


Ce monument a été édifié à la gloire des dirigeants Qajar. Ici était autrefois le cœur de Téhéran.

Il y avait eu autrefois à cet emplacement une citadelle Safavide construite sous Tahmasb Ier (1524 - 1576). (Dynastie Safavide : de 1501 à 1736)

La dynastie Qajar, elle, a régné sur l'Iran de 1786 à 1925. Le premier des rois Qajar, Agha Mohammed Khan, nomma Téhéran capitale du pays en 1778, la citadelle devint alors le lieu de résidence de la cour Qajar.

Nasser al-Din Shah (roi de 1848 à 1896) impressionné par ce qu'il avait vu des palais européens, entreprit la construction du "Palais des roses".  Car "Golestân" signifie "Le palais des roses", car des parterres de roses servaient de résidence aux rois Qajar.

La croissance de Téhéran se développa sous le règne du monarque Qajar Fath-Ali Shah.
(+ sur la dynastie Qajar Wikipédia ☞ ICI)


Le Golestan Palace devint le la résidence officielle de la famille royale.
Pendant le règne des Pahlavi (1925-1979) il était utilisé pour les réceptions et les cérémonie, dont la plus importante fut le couronnement de Reza Khan (1925-1941) dans le Takht-e-Marmar.
Et le couronnement de Mohammad Reza Pahlavi en 1941.


Reza Shah Pahlavi
Mohammad Reza Shah

A l'origine, il était beaucoup plus grand, il englobait les bureaux, les ministères et des quartiers d'habitation privés, mais plusieurs bâtiments ont été détruits sous les Pahlavi.

Le Golestan Palace est composé de plusieurs grands bâtiments répartis autour d'un très beau jardin.



On doit acheter plusieurs tickets supplémentaires, un pour l'entrée (150 000 rials) + un billet séparé pour chaque bâtiment. L'entrée est chère car il faut additionner le prix de chaque palais au prix de l'entrée. Et le plus difficile est de choisir ne sachant pas à quoi cela correspond. (Le total étant quand même très élevé).

On choisit : l'intérieur du palais (+ 150 000 rials), et le Shams-Al Emarat (le palais du soleil) (+ 80 000 rials). Le total fait un peu moins que 10 euros.

On élimine tout ce qui est musée, de la photographie, Negar Khane Art museum, musée ethnologique...


Takht-e Marnar (Le trône de marbre)


C'était une salle d'audience, ouverte, dominée par un magnifique trône. La salle est revêtue de faïence et de miroirs. Construite en 1806 sous l'ordre de Fath Ali Shah Qatar (r 1797-1834),  elle a été utilisée lors des cérémonies, y compris l'auto-couronnement de Reza Shah en 1925.

Le trône est soutenu par des figures humaines et construit à partir de 65 pièces d'albâtre jaune extrait de la province de Yazd.



Le trône, au milieu de la terrasse.



Khalvat-e Karim Khani 

Ce qui subsiste d'un édifice construit en 1759 et qui servit de résidence à Karim Khan Zand (roi de 1750 à 1779).










Talar-e Ayaheh (Hall des miroirs)

Construit entre 1874 et 1877. S'y trouvait le trône du paon (Peacock Throne) avant qu'il soit déplacé au National Jewels Museum. Il a été utilisé pour le couronnement de Mohammad Reza Shah en 1967 (25 ans après son arrivée au pouvoir) et les mariages royaux.






Il est célèbre pour ses extraordinaires miroirs.














Shams-ol-Emâreh (ou Shams-Al Emirat : le palais du soleil)

Il est né du désir du shah Nasser al-Din Shah d'avoir un palais qui offre une vue panoramique sur Téhéran, inspiré par des images d'édifices européens. Il a été construit entre 1865 et 1867.
Le palais a deux tours identiques. Il est un mélange d'architecture persane et européenne.









Un jardin magnifique, et calme






Dans le jardin, on fait connaissance avec un groupe de Françaises dont l'une d'elles vit au Qatar, accompagnées par une Iranienne. Elles nous disent qu'elles vont se rendre dans un jardin où se retrouvent les jeunes iraniens de la ville, le Nagoresthan Park, et elles nous invitent à les y retrouver.

En sortant du Golestan Palace, on rencontre un jeune couple français avec un bébé. Ils nous disent loger à un hôtel pas mal, face à la station Mellat. (... à suivre...)

Le Nagoresthan Park

On a du mal à le trouver ce jardin. Il se trouve au delà de la station de métro de Baharestan. On y est allé à pied du Palais. mais arrivées à la station de métro, on a demandé, et personne ne savait nous l'indiquer. Nous avons rencontré un groupe de filles qui nous ont accompagnées. Pour elles aussi c'était la première fois qu'elles y allaient.



On fait ainsi la connaissance de Mojdeh. Elle a quitté Teheran avec son mari et sa petite fille pour une ville plus écolo, Ramsar, sur la côte de la mer Caspienne. Elle a fait des études à l'université de Kuala Lumpur pendant deux ans, enseigne l'Anglais et tient une boutique de mode pour laquelle elle vient chaque mois s'approvisionner à Téhéran.



Dans le jardin il y a une exposition d'un grand peintre iranien : Kamal Almok, de son nom véritable Mohammad Ghaffari. Il est né à Kashan en 1848. et est l'un des artistes les plus éminents en Iran.  Nous la visitons. (Wikipedia ☞ ICI).

Kamal Almok

Puis nous retrouvons notre bande rencontrée au Golestan Palace.
Et nous terminons l'après midi avec les deux groupes réunis autour de boissons originales.



PANORAMA


On a eu un peu de mal pour avoir une table, l'endroit est très prisé, et le restaurant très réservé.


Je bois une tisane froide de safran et je goûte au "Koukou" ou "Koukou sabzi", un mélange d'omelette et d'herbes vertes, persil/aneth/ciboulette/coriandre.
On a payé pour cinq, 370 000 rials.


VIDÉO


On rentre à pied à notre hôtel. Sur le chemin, on se trouve face à l'hôtel Asia dont nous a parlé le jeune couple français rencontré devant le Golestan Palace, et on en profite pour visiter une chambre. 33 dollars. On décide de booker là pour notre retour à Téhéran, fin mai, car nous n'aimons pas beaucoup la chambre du Khayyam. En plus l'Asia Hotel, il est moins cher, et mieux.



Retour à notre hôtel Khayyam.
On discute avec deux couples de Français qui s'en vont prendre leur vol à 3 hres du mat.

On cherche à dîner

Mais c'est difficile, il n'y a pas de restaurants dans le coin. On marche jusqu'à la Place Khomeini.
On ne trouve à manger qu'un sandwich , pain/ratatouille pour 60 000 rials (en tomans 6000... oui ils parlent tous en romans en Iran !).



Retour à l'hôtel. Discussions avec les couples de Français.
Ils me laissent leur carte Sim iranienne, et on leur change les rials qui leur restent.

Crevée. Couchée à 23 h30.

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