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vendredi 13 mai 2016

Ardabil (1)

On part voir la ville. On n'a pas du tout préparé. Ils parlent d'un mausolée. 0n y va. C'est la place centrale, pas très loin de l'hôtel, on y va à pied. l'entrée coûte 200 000 rials.
On ne s'attendait pas une telle merveille !

Ensemble du Khānegāh et du sanctuaire de Sheikh Safi al-Din
Mausolée de Sheikh Safi al-Din

L’ensemble du Khānegāh est un exemple exceptionnel d’ensemble religieux du 16e siècle, associé à des fonctions sociales, caritatives, culturelles et éducatives, qui contient tous les éléments importants qui caractérisent l’architecture safavide.

L’ensemble du Khānegāh et du sanctuaire de Sheikh Safi al-Din fut construit comme une petite ville, microcosmique, possédant ses bazars, bains publics, places publiques, lieux de culte, maisons et bureaux.

C’était le plus grand et le plus complet des Khānegāh d’Iran et le sanctuaire soufi le plus important car il abritait aussi la tombe du fondateur de la dynastie safavide.

Pour ces raisons, il devint un lieu d’exposition d’œuvres d’art et d’architecture sacrées du 14e au 18e siècle et un centre de pèlerinage religieux soufi.

Le tombeau du Sheikh Safi est protégé par la loi iranienne depuis 1932. En août 2010, le site faisait son entrée au patrimoine de l'UNESCO. 




Safi al-Din Ardabili (1252-1334)

Safi al-Din Ardabili, d'origine Kurde est le fondateur de la confrérie Safavieh, dont sont issus les Safavides qui ont régné sur l'Iran au 16e siècle et 17e siècle. Son nom indique qu'il est originaire de la ville d'Ardabil.

Safi al-Din

Sheikh Safi al-Din était très influent en Azerbaïdjan et aussi sur Rachideddin, le grand vizir de Oldjaytu, petit-fils de Houlagou Khan. Il est l'auteur d'un livre perdu, écrit en turc, "Kara medjmua" (littéralement "le livre noir").



Ce lieu est un lieu de retraite spirituelle soufi. Il y a une bibliothèque, une mosquée, une école, un mausolée, une citerne, un hôpital, des cuisines, une boulangerie et quelques bureaux.

Le patriarche est enterré avec des notables de moindre importance dans cette tour conique de 1334 que l'on appelle la tour d'Allah parce que le motif bleu apparemment géométrique est en fait le nom sans cesse répété d'Allah.







Le santuaire

Le site conduit au sanctuaire du Sheik en sept étapes qui reflètent les sept stades du mysticisme soufi, séparées par huit portes qui représentent les huit attitudes du soufisme.

Quand on entre, on est frappé par la couleur or. Les autres mausolées qu'on a pu voir dans d'autres villes avaient les murs et le plafond recouverts de mosaïques bleu indigo, ou rose, mais ici, c'est de l'or ! Et l'intensité de l'or est époustouflante. 









Pour voir le beau sarcophage en bois il faut pénétrer dans le "Ghandil Khaneh".
(maison de la lanterne).




Le  tombeau de Sheikh Safi al-Din









La Chini Khaneh

La Chini Khaneh (chambre de Chine) créée en 1612 est criblée de niches dorées conçues à l'origine pour afficher la collection royale de porcelaine. La plupart des objets de porcelaine ont été emportés à Saint-Pétersbourg au musée de l'Ermitage, lorsque la Russie a envahi l'Iran en 1828.











Il y a des vitrines qui contiennent une remarquable collection d'objets anciens. 









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La cour à l'extérieur



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Une grande partie de la zone autour du complexe est en cours de fouille, et un joli jardin clos (entrée libre, accès à partir de la cour) est un paisible refuge.  


Le parc près du mausolée



La statue du Sheikh Safi al-Din


Mirza Ali Akbar Mosque

On est sorti du jardin et on cherche à visiter une mosquée indiquée sur le Lonely Planet. On demande à une femme qui marche en compagnie de ses deux jeunes teenagers. 

Elle nous prend par la main, nous fait re-rentrer dans le jardin, pour en sortir par une autre sortie, et nous conduit là : cette mosquée, elle s'appelle la Mirza Ali Akbar Mosque. Et on ne peut pas y entrer, il est trop tard, elle est fermée. 



Son minaret a la forme d'un phare.



Haji Fakr Mosque

Puis la dame nous emmène voir une autre mosquée, au coin d'une rue. Sans doute la Haji Fakr puisqu'elle est indiquée comme étant proche de l'autre, du style de Burkhara, et que son minaret a la forme d'un moulin à poivre... oui, en effet...



On n'est pas loin du mausolée du Shah, on voit les coupoles au bout de la rue.


Les femmes s'y pressent, comme s'il y avait là des reliques.



C'est écrit uniquement en persan sur la porte.



On ne verra pas ni la Jameh Mosque, trop éloignée d'où on était, qui était gigantesque autrefois, mais dont il ne reste pas grand chose...., ni la Maryam Church qui nous semble pas non plus trop valoir du déplacement. Il fallait faire des choix. On est arrivé tard dans l'après midi. Il est déjà 19 hres. Et nous ne souhaitons pas rester un jour de plus à Ardabil. 



Nous préférons aller voir le pont d'Ardabil. Nous avons bien aimé les ponts d'Esfahan... Il est indiqué dans le Lonely Planet qu'Ardabil possède cinq ponts restaurés, que le Pol-e Jajim est le plus célèbre, mais que le Pol-e Ebrahimabab est le plus attractif. On a choisi d'aller au Pol-e Ebrahimabab.

Rencontre 

Cette dame, accompagnée de ses deux filles, qui nous a conduites vers les mosquées, détournera son chemin, et ne nous quittera plus. Elle se nomme Zahra. Elle appelle un taxi et nous emmène jusqu'au pont.



Le pont aux grenouilles

Un petit scarabée sur le trottoir.


Déception. Le pont qui date de l'époque Safavide... n'a rien à voir dans la comparaison avec les ponts d'Esfahan. Il est petit, sans aucune décoration...




Les gens se pressent sur cette passerelle parallèle au pont.



Et regardent l'eau.



Mais on a eu une belle surprise. On ne s'attendait pas à voir (et à entendre)... ça

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Ce sont des grenouilles !



Le parc Khomeini

Nous remontons l'avenue à pied et nous traversons un grand parc, qui est tout proche.




A l'heure qu'il est, et on est vendredi, c'est un lieu de distraction pour les familles et les enfants. 
Il y a de nombreuses aires de jeux.



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Dans la grande avenue Khomeini








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Un dîner de mariage à l'hôtel

Zahra voulait qu'on aille dans sa maison... Vraiment on ne pouvait pas, on était crevées... 
Quand on est rentré à l'hôtel, il y avait un énorme brouhaha venant de la salle au sous sol. On s'est inquiété. On a demandé à la réception. C'est un dîner de mariage nous dit-on. 

Au moment de ressortir pour aller dîner dehors, on a quand même eu la curiosité d'y aller jeter un coup d'oeil. Et là, on a été accueilli, mais accueilli ! On n'osait pas, on était attifé mais alors... comme des voyageuses backpackers... Et à voir les tenues que portaient les femmes, on avait honte.

Elles ont insisté. On s'est assise. On nous a offert... des gâteaux... et une boisson.... 

Je n'en revenais pas : mini robes moulantes, brillantes, décolletés plongeants dans le dos, couleurs vives, maquillage outrancier, cheveux coiffés en chignon sophistiqué. Et elles dansaient, entre elles, sur une estrade, des danses orientales, en remuant les épaules, les hanches.  

Puis elles ont absolument voulu qu'on aille sur l'estrade danser avec elles. On s'est exécuté.

On les a quittées, pour aller dîner. On est sorti. 
On n'a rien trouvé autour de l'hôtel, pas de restaurants, rien de rien.

Notre dîner à... l'hôtel

Alors on s'en est retourné à l'hôtel et on leur a demandé si on pouvait dîner... à l'hôtel... Bien sûr nous ont-il dit. Dans la salle, au fond. Il y avait d'ailleurs une table d'occupée, par des Iraniens et une Iranienne.

On leur dit "on est végétariennes"... Le gars nous dit de le suivre... à la cuisine, et nous montre ce qu'il peut nous proposer. Ok...

On a mangé des légumes et du riz, et basta.

Quand je suis remontée, j'ai vu la salle où dînaient les messieurs, qui était face à la réception. Ils étaient tous en costard cravate sombre, pas une mouche ne volait, c'était d'un sinistre. 

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