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mardi 17 mai 2016

Tabriz (4) - Monastère St Stephanos - La route - Aras river - Frontière Azerbaïdjan

Nous partons ce matin en excursion avec un taxi.. négocié à 45 € (1 755 000 rials)... Nous le partageons à deux, nous n'avons trouvé personne en plus pour partager le taxi. Nous avons décidé d'aller juste jusqu'au monastère arménien St Stephanos (patrimoine de l'UNESCO) qui est déjà à 2h 1/2 de Tabriz, 16 km à l'ouest de Jolfa, car aller jusqu'au Babak castle, niché sur un piton rocheux à 2700 m (Il faut quand même en plus 2 hres de marche pour monter là-haut), ça faisait beaucoup trop de route et revenait trop cher, de même que d'ajouter le trajet jusqu'à l'église "noire" Qareh Kirissa.

Nous allons tout de même pouvoir longer la rivière Aras sur une partie et voir le paysage. La région de l'Azerbaïdjan du Sud est montagneuse et offre des vues imprenables.

Il y a 150 km pour aller de Tabriz à Jolfa mais nous n'irons pas jusqu'à Jolfa. 

9h 30. Nasser est à l'heure comme toujours à l'hôtel pour nous faire monter dans le taxi. Il nous présente Samam, notre chauffeur. Samam est étudiant, en truc très haut, genre management, mais il bosse aussi...


Mais d'abord nous voulons acheter des timbres et poster nos cartes postales. Nasser fait arrêter le taxi à l'entrée du bazar, et nous conduit, à pied jusqu'à la Poste. Eh bien, on ne l'aurait jamais trouvée sans lui, car si c'est bien écrit au dessus "Post Office", c'est pas visible, car le bureau se mélange avec les boutiques voisines du bazar.

On part du coup avec un peu de retard mais cela ne nous gênera pas.

La route

Pour aller au monastère St Stephanos, on est allé jusqu'à la frontière avec l'Azerbaïdjan. C'est la rivière Aras qui forme la frontière. On s'est arrêté au bord de la rivière. On voyait l'Azerbaïdjan de l'autre côté, c'est tentant, car les paysages côté Iran étaient des montagnes magnifiques. Sur la route on s'est arrêté à une petite église, une chapelle plutôt, l'église Andreyordu (13ème siècle), qu'on appelle aussi l'église des bergers. On a même vu un petit train passer, ça donne bien envie de le prendre, mais peut on passer la frontière ?




































1 er arrêt : Au bord de la rivière Aras

La rivière Aras forme la frontière avec l'Azerbaïdjan. C'est une rivière qui prend sa source sur le haut-plateau arménien, à proximité d'Erzurum en Anatolie, coule le long de la frontière entre la Turquie et l'Arménie, entre la frontière entre l'Iran et l'Arménie, puis le long de la frontière entre l'Iran et l'l'Azerbaïdjan, entrant finalement en l'Azerbaïdjan, et rejoignant le Koura à 121 km de son embouchure sur la mer Caspienne, tout en se déversant également directement dans cette mer.

Sa longueur est de 950 km.





L'Azerbaïdjan c'est juste sur la rive en face.












2 ème arrêt : L'église Andreyordu (13ème siècle)











On l’appelle aussi "Sheperd’s Chapel", la chapelle des bergers car les terres environnantes étaient des terres de pâturages.  

Cette église a été inscrite sur la liste du patrimoine de l’UNESCO en Mai 2008. 
Elle a été reconstruite en 2015, et reconsacrée aux martyres.











Photo prise au travers de la grille car on n'a pas pu y pénétrer.






En bas



La route
  





LA VIDÉO
  
©PlaneteJoce



Monastère Saint Stephanos

Le monastère Saint-Stepanos (Saint-Étienne) se trouve à 16 km à l'ouest de la ville de Jolfa, à l'intersection à l'ouest de l'autoroute Marand-Jolfa et à l'est de la route Khoy-Jolfa, dans le village abandonné de Dare Sham. Jusqu'à 1971, il n'était accessible que par un chemin de terre, et depuis, une route a été construite donnant accès en voiture.

Il est dédié au premier martyr chrétien, Étienne. 




Cette image qui suit n'est pas de moi, je l'ai trouvée sur le site de l'UNESCO. Mais je la poste car elle montre bien comment est organisé ce monastère.

Images Unesco

On dit que peut-être un premier monastère a été édifié au 7e siècle, mais il est attesté de façon certaine au 10e siècle. Le type de construction, les matériaux de construction, l'ornementation, la philosophie derrière l'ornementation, et les circonstances qui ont permis la création de cette église témoignent tous qu'il a été construit entre le 10e et le 12e siècle de notre ère.

Les tremblements de terre répété dans Azerbaijan ont complètement érodé la structure. L'église a été reconstruite à de nombreuses reprises aux siècles suivants.

Il a été ruiné lors des guerres entre les Seldjoukides et l'Empire byzantin aux 11e et 12e siècles, et complètement reconstruit vers 1330, sous l'impulsion des Zachariah.

Les 14e et 15e siècles sont une période d'intense rayonnement du monastère qui connaît l'apogée de son rayonnement culturel et intellectuel. On y produit des peintures et des manuscrits enluminés, dans des domaines aussi divers que la religion, l'histoire et la philosophie. 

Les éléments actuels datent pour la plupart des 17e et 19e siècles.

Il fait partie du patrimoine de l'UNESCO depuis 2008.


La voiture doit stationner tout en bas. Il faut d'abord grimper cet escalier.  


Il y a une fontaine à l'entrée.



La structure générale ressemble à la plupart du temps l'architecture arménienne et géorgienne et l'intérieur du bâtiment est orné de belles peintures de Honatanian, un artiste arménien de renom. 

Le monastère est complètement protégé par une enceinte quadrangulaire, défendue par  sept tours de guet et cinq contreforts cylindriques. 

La passerelle a une largeur d'environ un mètre et demi, et une hauteur d'environ deux mètres et demi. 







L'intérieur se divise en deux cours.  


La porte elle-même est faite de bois, avec des détails en fer forgé, bien dans le style des portes de la forteresse dans les époques safavides et Qajar. 

Les piliers, et le dôme au-dessus de la porte sont tous construits de calcaire rouge et portent une vaste maçonnerie, et la sculpture. 

Un relief en pierre de la Vierge Marie et l'Enfant Jésus est sculpté dans la voûte de la coupole. 
Cette passerelle ouvre sur un passage sombre qui mène au sud du monastère, au nord de l'église.






La cour nord s'organise autour des bâtiments sacrés du monastère : 
l’église, une chapelle et le clocher.  








L’église a été construite au milieu du 17e siècle, en pleine renaissance de l’architecture arménienne. Il semble que ce soit l’évêque Hakob de Jolfa qui en ait ordonné les travaux. Les murs des bâtiments sont recouverts de plaques de calcaire alternativement marron et rouge. 



Elle est construite entièrement en pierre, et se compose de trois parties distinctes: le beffroi, l'Église proprement dite, et le four de Daniel. 





La hauteur de l'église est celle d'un bâtiment moyen de trois étages avec de remarquables  bas-reliefs en pierre des disciples, des saints et des anges. Les façades portent des scènes sculptées de la Vie de Jésus (Annonciation, Vierge à l’Enfant, Crucifixion, Résurrection) et du martyre de Saint Étienne. 











L'église

Le plan de l'église est rectangulaire. À l'intérieur, trois absides groupées en forme de trèfle forment une trinque. 

L’abside est entourée de chaque côté d'une chapelle à deux étages. Le côté ouest de l'église abrite une tribune. L'église principale est entourée par une "chaîne seldjoukide" sculptée, typique de l’ornementation musulmane. 

Le balcon à l'arcade est située sur deux pierres demi-colonnes. L'autel est situé sur le côté est du sanctuaire avec sa base et la surface de marbre.

On retrouve également l'influence iranienne dans la forme outrepassée des arcs et les motifs végétaux des fresques peintes en 1826.








Haute de 25 mètres, l'église est recouverte d'une coupole en ombrelle. Le tambour de cette coupole a seize faces : une pour chaque apôtre, pour Dieu, la Vierge, saint Jean-Baptiste et saint Grégoire l'Illuminateur.






Il y a trois images de Marie et de Jésus, un reliquaire en laiton, et quatre bibles. Les chaises sont de la période safavide, les peintures ressemblent à celles des 17e et 18e siècles, les os dans la châsse dorée sont dits être ceux de Saint Grégoire, et la plus ancienne des bibles daterait du 17ème siècle.



Le four de Daniel ("Daniel's furnace") est une salle reliée au mur nord de l'église, ainsi nommé à cause de Saint Daniel, qui est né en Syrie en l'an 410.  

Il est divisé en trois parties : le four, un espace de congrégation, et une fontaine baptismale. L'urne de baptême est située dans l'extrémité orientale de la salle et se dresse sur une haute plate-forme.







Je passe dans l'autre cour.



La plus vaste des deux cours est la cour sud. Elle regroupe les bâtiments conventuels, avec le dortoir, la cuisine, le réfectoire.




















 La cour vue du haut.










LA VIDÉO
  
©PlaneteJoce


Les fortifications













L'espace restauration...





On ne voulait que boire, et puis nos voisins, des Iraniens nous ont demandé si l'on voulait du pain avec du fromage et des tomates... leur sandwich... on a dit "oui", ils nous en ont donné.

La route













VIDÉO

©PlaneteJoce


Soirée au restaurant-hamam

On est rentré de l'excursion  à 16 h 30. 
Le soir à l'hôtel nous retrouvons Anne et Franck, qui ont préféré visiter la ville aujourd'hui. 



Ils nous proposent un restaurant où ils sont déjà allés, bien sympa, il se trouve dans un ancien hammam,  transformé en restaurant, pas loin de la nouvelle mosquée, donc pas loin.

Il se trouve après la nouvelle mosquée (trottoir opposé de la mosquée), avant la rue piétonne.




Au premier niveau, un salon de thé.











Puis le restaurant. Un peu vide, il est vrai, mais on y a rencontré un couple de Français de St Laurent du Var, qui logeaient au même hôtel que nous. Et des Iraniens sont arrivés par la suite.



C'était délicieux (en plus d'un décor magnifique). Je n'ai pas pris de riz. Et pas trop cher : j'ai payé 300 000 rials (< 8 €).
Une soupe


Et un poisson, excellent.


Tabriz by night

On est rentré à la nuit, à pied, ce qui ne nous était pas arrivé à Tabriz jusqu'à aujourd'hui.




Tabriz 2008, capitale du tourisme islamique.

 


Bye bye Tabriz. Coucher à minuit moins le quart. Demain on rentre à Téhéran !

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